Après avoir représenté la France pendant un an avec une spectaculaire exposition lors de la première Photomenta qui s’est tenue à l’Eretz Israel Museum de Tel Aviv, Francesca Piqueras présente « Mar ».

 

Ce premier volet d’une série réalisée au Pérou marque
le retour de l’artiste d’origine italo-péruvienne à Lobitos,
à peine quelques baraquements à demi écroulés au milieu
des derricks qui ponctuent le désert d’un bourdonnement constant.

 

A quelques encâblures de l’Equateur, cette fin du monde attire les surfeurs portés à la fois par le goût du risque et une houle démesurée, dangereuse et traîtresse d’un océan Pacifique qui ne pardonne aucune erreur.

 

Fidèle à sa démarche esthétique, Francesca Piqueras confronte la puissance indomptée de la nature à la fragilité des plateformes abandonnées construites au large par une humanité insoucieuse de la dynamique des éléments.

 

Mais cette série, toute en violence contenue, échappe délibérément à une dramatisation manichéenne qui opposerait l’œuvre de l’homme à la toute-puissance de la nature. Cette fois encore, l’artiste détourne son propre discours pour le renouveler et transpose le déferlement des colossales lames du Pacifique en une danse sauvage d’une surprenante vigueur  et d’une chorégraphie imparable de grâce et d’élégance.